jeudi 17 juin 2010

Faire l'amour, J-P Toussaint





Quatrième de couv'

C’est l’histoire d’une rupture amoureuse, une nuit, à Tokyo. C’est la nuit où nous avons fait l’amour ensemble pour la dernière fois. Mais combien de fois avons-nous fait l’amour ensemble pour la dernière fois ? Je ne sais pas, souvent.

Livre de la pleine maturité, Faire l’amour dessine une scrupuleuse géométrie du vertige d’aimer. Et l’instant d’après de ne plus aimer. Géométrie infiniment précaire dans un monde menacé, physiquement, de tremblement. Loin de toute psychologie convenue et aussi, cela va sans dire, de tout sentimentalisme désuet. Un critique parla jadis d’un pont jeté entre Mondrian et Pascal. Quelque part entre la blancheur impassible et la fureur, et les misères humaines. Avec une impressionnante et magnifique maîtrise, Toussaint a fondu ensemble tous ses dons. Du grand art qui devrait assurer sa consécration.
Patrick Kéchichian, Le Monde

Faire l’amour est un modèle de partition sismique et sensuelle : à la violence extrême d’une scène de couple succède un moment d’absolue sérénité métaphysique, baignade déjà anthologique dans une piscine, au sommet d’un hôtel comme égaré dans le ciel de Tokyo. La profondeur de la pensée en équilibre avec les frivolités de la mode : c’est comme l’onde d’un petit miracle.
Fabrice Gabriel, Les Inrockuptibles

Ma lecture

J'ai beaucoup aimé l'écriture de ce roman, c'est un plaisir de se laisser emporter par les mots de J-P Toussaint.
En revanche, je n'ai pas pris de plaisir à propos du thème traité, de la rupture amoureuse. Il y a une ambiance lourde, celle de la séparation, de la souffrance, de la déchirure.
C'est pourtant un beau livre mais dont le sujet ne m'a pas plu à ce moment-ci de mes envies de lectrice; je pense que ce n'était pas le moment de notre rencontre malgré le fait qu' il y a beaucoup de poésie, de modernité dans l'univers de Toussaint.

Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. L'écriture laisse une distance entre eux et le lecteur. Je ne me suis pas sentie touchée, ni par cette femme lointaine qui pleure mais pas tant que ça, ni par cette homme avec son flacon d'acide.

Je l'ai lu vite, assez pressée d'en finir...

Cette lecture était ma dernière dans le cadre du Prix littéraire des blogueurs